De nombreux bâtiments de Mont-Saint-Aignan ont traversé les époques. Des églises à l’Université, en passant par le centre hospitalier du Belvédère ou la Maison des Tisserands, voici quelques-uns des trésors historiques de la commune.
Ce dossier a été constitué par Claude Boudin, membre de notre comité de quartier.
Paroisse de Saint-Aignan
C’est le plan de la paroisse de Saint Aignan établie par Messire Armand, Gaston, Félix D’Andlau, Aumonier du ROY et Prieur Commandataire du Prieuré de Saint Thomas le Martyre du Mont aux Malades en 1764.
Le chemin horizontal s’appelait chemin rendant de Rouen à Houppeville ( actuellement route d’houppeville ). Le chemin qui remonte vers le village avec le carrefour sur le chemin d’Houppeville est le chemin de la vatine car la route de Maromme n’éxistait pas à cette époque. On reconnait l’église avec le chemin en demi-cercle qui descend jusqu’à la mare aux Galeux.
Eglise Notre Dame de Miséricorde (Quartier des coquets)
1970 – Architecte : Robinne
Cette église est représentative des édifices construits dans la période d’urbanisation d’après-guerre. La priorité est donnée à la lumière qui pénètre largement au travers des verrières. Les matériaux qui ont servi à sa construction sont mis en évidence. Un buffet d’orgues contemporain reprend les tuyaux de l’orgue du Petit séminaire de Rouen.
Prieuré Saint-Jacques
Vers 1130-1135
Seul témoignage existant de l’ancienne église Saint-Jacques, le Prieuré constitue un des rares exemples de l’architecture romane dans les environs de Rouen. Il ne reste de l’édifice que les quatre travées de la nef ; le clocher, le chœur, les collatéraux ont disparu à diverses époques.
Eglise Saint-Thomas de Cantorbéry (Proche mairie de MSA)
1175 – XIVe – XVe -XXe siècles
Placée sous le patronage de Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry, sa construction a été commencée par Henri II, roi d’Angleterre et duc de Normandie. Le buffet d’orgues date du XVIIe siècle. Sa construction date de 1662 mais reprend certains éléments d’un orgue plus ancien datant du début du XVIIe siècle.
L’orgue lui-même a été démantelé en 1883 et a fait l’objet d’une restauration dans les années 90. La Ville de Mont-Saint-Aignan, consciente d’une politique de sauvegarde et de réhabilitation, a décidé en 1991, de procéder à la restauration de l’orgue de l’église Saint-Thomas de Cantorbéry, classé monument historique depuis 1980.
Après dix ans de travaux et d’études, l’orgue a pu être inauguré à l’occasion des journées du patrimoine en septembre 2001. Après avoir été complètement démontée, la partie instrumentale de l’orgue a été totalement reconstituée : sommiers, soufflerie, claviers, pédaliers et tuyauterie (environ 1700 tuyaux) suivant le modèle de l’orgue ancien de la Renaissance.
Cette restauration a été rendue possible grâce au concours de l’Etat et du Conseil Général de Seine-Maritime.
Église Saint-Aignan (Quartier du Village)
Époque Renaissance ou époque moderne.
Dans le quartier du Village, elle est dédiée à Saint-Aignan, saint éponyme de l’ancienne paroisse. Son chœur, moderne, a été conçu dans l’esprit Renaissance. La façade sud de l’édifice présente un portail muré, surmonté d’un écusson martelé.
La porte des Faunes
La porte des faunes située au midi, n’a pas d’origine connue. On suppose que cette porte de style Henri II qui ne s’ouvre pas, a été rapportée et encastrée dans le mur de l’église.
Cette porte n’a aucun caractère religieux, ni emblème liturgique, deux faunes ( personnages légendaire, représente avec un corps velu, de longues oreilles, des cornes et des pieds de chèvre ) présentent un écusson dont l’héraldique n’est plus lisible, au dessus d’eux un buste de femme coiffée et colletée comme une dame de la cour sous Henri II.
Eglise Saint-André (Quartier Saint-André)
Inaugurée en 1889
L’extension du quartier Saint-André dans l’ancienne paroisse de Saint-Aignan à partir du second empire nécessite la construction d’un nouveau lieu de culte. Cet édifice de style néo-gothique a été inauguré en 1889.
Centre hospitalier du Belvédère (proche mairie de MSA)
Situé rue Louis Pasteur, cet établissement de santé est un héritage lointain de la fonction hospitalière de Mont-aux-Malades. Elle est issue du Prieuré Saint-Jacques.
Vendu comme bien national en 1791, le Prieuré est racheté en 1819 grâce à un don du cardinal Cambacéres et transformé en petit séminaire diocésain. Sa chapelle est inaugurée en 1860 par l’archevêque de Rouen. Le bâtiment renoue avec sa vocation première pendant la guerre de 1914-1918 en faisant office d’hôpital militaire puis de maternité. Elle possède un escalier d’époque Louis XIII subsistant de l’ancien logis prieural.
D’abord refuge pour les mères en difficulté en 1919, l’ancien Prieuré va devenir, en 1963, un Etablissement Public Départemental grâce à l’activité de la maternité.
Ce sera le début de son essor qui ne se dément pas aujourd’hui consacrant ses deux activités principales : la maternité et la pouponnière, sans oublier la chirurgie gynécologique, le centre d’orthogénie et de planification familial.